La fausse teigne
Dans cet article, nous allons parler d’un ver; qui devient une chrysalide puis un papillon; très présent dans nos ruches : la fausse teigne. Nous allons voir de quoi il s’agit, des dégâts que cela peu causer sur nos ruches et comment l’éviter.
Qu’est ce que la fausse teigne ?
Elle se présente sous deux formes : Galleria mellonella (grande fausse teigne) ou Acroea alvearia (petite fausse teigne). Il s’agit d’une larve, qui se transforme ensuite en papillon. Ce papillon ne transmet aucune maladie à l’abeille, mais il détruit son habitat, en se nourrissant de la cire.
On détecte cette fausse teigne par la présence de larves blanches, ou de papillons. On aperçoit aussi des grands fils dans la ruche, tel des toiles d’araignées.
Fausse teigne : quelles conséquences sur les ruches ?
Il faut savoir que la très grande majorité des ruches est infestée par la fausse teigne, mais que cela ne pose aucune difficulté aux abeilles. En effet, les abeilles arrivent parfaitement à gérer ce parasite.
Alors pourquoi la considère-t-on comme un parasite ? La teigne commence à poser problème lorsque les colonies deviennent trop faible. Car c’est là qu’elle peut prendre le dessus. Les larves teignes commencent à se développer sur les cadres qui ne sont pas occupés par la colonie, et envahissent petit à petit la ruche.
Ce papillon se développe aussi sur les cadres hors de la ruche. Lorsque l’apiculteur retire ses cadres de corps ou ses cadres de hausse de la ruche, et les place dans son lieu de stockage, il n’y a plus d’abeilles pour tuer les larves et les œufs. Du coup, la fausse teigne a une voie royale pour se développer. Elle détruit alors tous les cadres de cire et les larves se développent sur les parties en bois des cadres.
Ce parasite aime bien aussi les cadres de hausse en présence de pollen.
Les moyens de lutte
Avoir des colonies fortes
Dans la mesure du possible, bien que j’ai conscience que l’on ne peut pas faire cela sur 100% de nos colonies, il faut faire en sorte que les colonies soient fortes. Lorsque l’on voit une colonie qui est faible, il faut soit penser à changer la reine, soit la fusionner avec une colonie plus forte (en fonction de la saison). C’est pour cela que j’explique dans mon article 10 conseils pour débuter l’apiculture qu’il est conseillé de ne pas commencer avec une seule ruche. En effet, les fusions de colonies sont alors impossible.
Evitez au maximum de laisser une colonie amoindrie, les fausses teignes adorent cela !
Hivernage des colonies
Lorsque l’on hiverne une colonie, il est primordiale d‘adapter la taille de la ruche à la taille de la colonie. Vous ne devez pas hiverner une ruche moyenne sur 10 ou 12 cadres. Les abeilles seraient alors dans l’impossibilité de gérer l’intégralité de ses cadres. Ce qui laisserai aux teignes un palais pour s’installer ! En plus les abeilles auraient beaucoup de difficultés pour chauffer un si grand espace.
Stockage des cadres
Comme je vous l’ai indiqué plus haut, une fois les cadres enlevés de la ruche, il n’y a plus d’abeille pour freiner la fausse teigne. Il faut donc faire attention à la manière de stocker ses cadres.
Pour éviter ce parasite, stockez vos cadres à l’abri de la lumière et si vous le pouvez dans une zone en courant d’air. (La fausse teigne en a horreur).
Une autres solution qui fonctionne aussi très bien: congeler les cadres. Une fois sortie de la ruche, mettez vos cadres au congélateur environ 24 heures. Cela tuera tous les œufs et larves qui peuvent être présent dans vos cadres. L’inconvenient de cette méthode est qu’elle n’est pas forcément applicable lorsque l’on a un grand cheptel avec des centaines de cadres à congeler.
Les mèches souffrées
Il s’agit de mèches de souffre que l’on diffuse dans la ruche. Elles ont l’avantage de tuer les larves et de ne laisser aucune trace dans la cire. Par contre, elles n’ont aucun effet sur les œufs.
Utilisation de produit à base de Bacillus thuringiensis
C’est un produit que l’on utilise souvent en agriculture. Il produit une toxine qui élimine les larves de fausse teigne.
La fausse teigne, un insecte d’avenir ?
Comme nous l’explique un article du Monde, ce fléau pour l’apiculture aurait de beau jour devant lui. Des études sont en train d’être menées car ce ver serait en capacité de manger certain type plastique, notamment le polyéthylène, un plastique qui constitue 40% de la demande mondiale. Une fois que le ver a ingéré ce plastique, ce dernier serait plus facilement dégradable. Affaire à suivre !
Il faut retenir que pour lutter contre ce parasite, il faut avoir des colonies fortes et prendre des précautions lors du stockage des cadres.
N’oubliez pas d’aller sur ma chaîne youtube pour avoir plus d’informations 😉
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