10 conseils pour débuter l’apiculture

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L’apiculture est une activité passionnante, on peut cependant très vite se faire dépasser par les évènements! Je vous donne donc les 10 conseils pour débuter sur de bonnes bases.

1) Se fixer des objectifs

Quand je parle d’objectif , je parle de l’ampleur de votre cheptel et non de la quantité de miel que vous souhaiteriez avoir, car la priorité en apiculture c’est d’élever des abeilles et non de faire du miel! Pourquoi? Parce que ce n’est pas l’apiculteur qui produit le miel mais les abeilles. Si vous êtes en capacité de conduire vos ruches correctement, de faire en sorte que vos colonies soient bien portantes, et de gérer au mieux l’aspect sanitaire, vous aurez du miel! Agissez ce sur quoi vous avez un impact, et le reste suivra.
Demandez vous avec combien de ruches vous souhaiteriez commencer? Comment souhaiteriez vous faire évoluer votre cheptel d’ici un an? 5 ans? Combien de ruchers voulez vous avoir? Il faut vous fixer des objectif en fonction de votre budget et du temps que vous voulez y consacrer?

2) Evaluer son budget

Ce n’est pas une surprise, l’apiculture a un certain coût. Il va falloir acheter des ruches, des essaims, des cadres, de quoi récolter le miel, des médicaments contre le varroa… Prenez donc tout cela en compte avant de vous lancer, faites un budget prévisionnel en vous laissant une certaine marge. Eh oui, n’oubliez pas que les abeilles essaiment, vous pouvez débuter avec 5 ruches et vous retrouvez fin mai avec 6 ou 7 ruches parce que certaines auront essaimé. Prévoyez donc quelques ruches d’avance pour ne pas vous retrouvez pris au dépourvu, et je vous parle d’expérience!

3) Evaluer le temps

C’est l’une des choses les plus difficiles à évaluer en apiculture. Là-dessus, il y a plusieurs choses à savoir:

  • Le temps n’est pas forcément proportionnel au nombre de ruche que l’on possède: On ne passera pas 5 fois plus de temps si l’on possède 5 ruches au lieu d’une. En effet, le temps pour s’équiper, charger le matériel, se déplacer jusqu’au rucher, allumer l’enfumoir reste le même. Ce qui va augmenter de manière exponentiel le temps que l’on passe aux ruches dépend surtout du nombre de rucher que l’on a et de la distance qui les sépare. Plus on a de ruchers, plus ces ruchers sont éloigner les un des autres, plus les trajets sont long!
  • Le temps que l’on y consacre dépend de la saison: autant vous dire qu’en plein mois de décembre, vous ne serez pas débordé par votre activité apicole. Par contre, du mois d’avril au mois de juin l’activité est assez intense et prend plusieurs heures par semaine, car il faut gérer les hausses, l’essaimage, les cadres…

4) Entreposage

Il faut aussi prendre en compte que l’on a besoin de place. Il y a du matériel à stocker comme les hausses, avoir un endroit pour extraire. En fonction de votre rucher, cela peut aller de la simple cave ou garage jusqu’à posséder un entrepôt pour les grosses exploitation.

5) Combien de ruche pour débuter?

Il n’y a pas de règle. Vous faites comme bon vous semble en fonction de votre budget et du temps que vous avez à y consacrer. Cependant, je vais quand même vous donnez quelques conseils:

  • Eviter de commencer avec une seule ruche: Commencer avec une seule ruche ne vous donne aucun droit à l’erreur, car vous n’avez aucune possibilité de manipulation. Que faites-vous si votre ruche est faible? Si votre reine meurt? Si elle devient bourdonneuse?
  • A l’inverse, ne commencer pas avec un trop grand nombre de ruche: Cela pourrait vous dégouter à vie de l’apiculture, surtout en pleine saison avec la masse importante de travail que cela représente. Commencer petit à petit, voyer ce que vous êtes en capacité de gérer et augmentez d’année en année.
  • Pour moi, il faudrait commencer avec trois ruches. L’idéal serait même de 5, afin de pouvoir palier à toutes les difficultés que la saison apicole peut nous réserver. Après, je conçois que débuter directement avec 5 ruches n’est pas à la portée de toutes les bourses…
Rucher au bord de l’eau

6) Combien de rucher?

Pour la première année, surtout si vous commencer avec moins de 5 ruches, un rucher suffira. Par contre, je vous conseille, les année suivante, de développer un deuxième rucher, le plus rapidement possible. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier! Il en va de même pour les ruches. Si un rucher est affecté sur le plan sanitaire, le fait d’en avoir plusieurs préserve vos autres ruches et vous permet de ne pas perdre tout votre cheptel. D’où l’importance de bien laver son lève-cadre, ses gants… entre chaque rucher mais nous en reparlerons.

7) Echanger

Il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’apiculteur, amateur ou professionnel, afin d’évoluer dans vos pratiques. Si vous n’en connaissez pas, rapprochez-vous d’une association d’apiculture ou d’un syndicat apicole près de chez vous. Ils vous permettront de rencontrer d’autres apiculteurs et de pouvoir échanger. Ne rester pas dans votre coin.

8) GDSA

Il s’agit de Groupement de Défense Sanitaire Apicole, ils ont pour objectifs d’améliorer la santé des abeilles. Ils sont en lien avec des vétérinaires, aide à la réalisation des prophylaxie officiel. Au XXIème siècle, à l’heure où l’abeille est touchée par plein de fléau tel que le varroa, le felon asiatique…. je trouve cela indispensable de se rapprocher d’un GDSA. Il vous permettra aussi de connaitre le PSE (Plan Sanitaire d’Elevage) qui s’applique dans votre département.

9) Se former

Je ne m’adresse pas qu’aux débutants. L’apiculture est à la porté de tous, mais il y a quand même certaines complexité auquel on doit faire face. Quand j’ai débuté l’apiculture, par exemple, je me suis retrouvé la première année avec toute mes ruches qui avait essaimées parce que j’ai appris à limiter l’essaimage… au mois de mai! C’était trop tard. J’ai donc pu récupéré seulement 50% de mes essaims. Et mes ruches se sont affaiblies.
Je me suis (heureusement) amélioré depuis. Mais j’apprend. Chaque année. L’apiculture est un secteur en constante évolution. De nouveaux fléaux apparaissent, mais aussi de nouvelles solutions! C’est ce qui nous permet de faire un peu moins d’erreur chaque année.

10) Se faire plaisir

Varroas, frelons asiatiques, pesticides, réchauffement climatique… ne doivent pas nous faire oublier qu’avant tout ouvrir un ruche est un plaisir et une passion. Le plaisir d’être en extérieur, au contact des abeilles, en pleine nature et avoir cette volonté de toujours faire mieux pour préserver l’abeille. Faites vous plaisir!

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